Intervention pour la Gauche Écosocialiste 34 lors d’une manifestation le 22 juin 2024 à Montpellier contre les violences de l’extrême-droite (https://resistons.net/articles/lextreme-droite-est-un-danger-au-parlement-comme-dans-la-rue/).
Commençons par rappeler ce qu’est l’extrême-droite : Racisme, islamophobie, antisémitisme, rejet de toute immigration au nom de la délirante théorie du « grand remplacement », attaques permanentes contre les droits des femmes en général et le droit de disposer de son corps en particulier, l’interorga féministe présente aujourd’hui avec nous développera d’ailleurs pourquoi une alerte féministe est lancée. Les condamnations pour racisme ou antisémitisme par les tribunaux se sont multipliées ces dernières années, concernant à chaque fois l’extrême-droite. RN et les LR version Ciotti ont bien été obligé de retirer leur soutien à des candidats suite à des révélations de propos comme ce message d’un candidat à Vannes : « le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah ».
L’extrême-droite tente de se masquer, à l’Assemblée nationale, derrière une bienséance qui a beaucoup plus à la Macronie, ceci d’autant plus qu’elle a été l’alliée des pires réformes antisociales de ces dernières années. L’extrême-droite est et restera toujours un courant politique qui défend une vision fondamentalement inégalitaire entre les individus et des groupes prédéfinis d’individus, impliquant des rapports de domination d’un groupe sur l’autre.
C’est contre cette menace, cette extrême-droite qui est électoralement aux portes du pouvoir, et pour proposer une politique totalement opposée qu’une alliance historique s’est formée autour du Nouveau Front Populaire, avec le soutien explicite d’organisations syndicales comme la CGT, la FSU et Solidaires.
Nous sommes ici pour rappeler que l’extrême-droite c’est aussi la violence. La violence physique de cette attaque contre une fête populaire, la fête des fanfares. Une telle attaque n’est pas la première première, à Montpellier ou ailleurs en France. Violence physique contre des personnes, des groupes, des locaux associatifs, syndicaux ou politiques, qui ont la mauvaise idée de défendre les principes de solidarité. Violence verbales également, je ne citerai que Parents Vigilants, ce groupe de pression qui s’en prend à des professeurs pour les empêcher de faire leur travail d’émancipation par l’école. D’autres groupes existent, ayant par exemple fait annuler, par des menaces très explicites, une lecture de textes par l’association La Culotte à la librairie Sauramps.
Disons-le avec clarté : il n’y a pas de hiatus entre ces groupes violents et les partis d’extrême-droite. Il ne s’agit même pas de proximité, mais d’une très grande porosité entre toutes ces structures, d’un continuum dans les positions politiques, les expressions publiques, la participation des uns et des autres à des initiatives communes. Les discours des responsables politiques d’extrême-droite débouchent tous sur une conséquence logique, souhaitée, promue tant par les partis institutionnels, RN et Reconquête à mots couverts, que par les groupuscules sans le moindre filtre : la violence. C’est l’extrême-droite dans son ensemble qui est le danger aujourd’hui, qui doit être combattue en tant que telle et dans toutes ses manifestations, quels que soient celles et ceux qui les organisent et les soutiennent.
Le 23 avril, nous avions marché à Béziers pour nos libertés, contre les idées d’extrême-droite. Aujourd’hui, nous marchons contre les violences de l’extrême-droite. Pour la Gauche Écosocialiste, ce combat dans la rue est fondamental et nécessaire. Comme il est nécessaire et fondamental, pour nous, de renforcer et faire gagner le Nouveau Front Populaire le 30 juin et le 7 juillet.
Laisser un commentaire